
Editorial
1er mai, c’est bien plus qu’un jour férié
C’est la journée internationale des travailleurs·euses, un moment fort, chargé d’histoire, de luttes et de solidarité. Un moment où, partout dans le monde, on se lève pour rappeler une vérité simple : rien n’a jamais été donné, tout a été conquis. À l’origine ? Une grève à Chicago, en 1886, pour la journée de huit heures. La répression fut brutale. Des morts, des arrestations, des condamnations. Mais également un élan mondial qui a permis des avancées majeures : congés payés, sécurité sociale, droits syndicaux. Et pourtant, plus d’un siècle plus tard, ces droits sont à nouveau fragilisés ici en Suisse comme un peu partout autour du globe. Dans notre pays, les injustices sociales persistent. 700’000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté, plus d’un million sont à risque d’y basculer. Les femmes gagnent toujours en moyenne 8,6 % de moins que les hommes, les personnes en situation de handicap restent largement exclues du marché du travail, et les jeunes peinent à trouver des emplois stables, correctement rémunérés. La précarité n’est pas un choix : c’est une violence subie. En Valais romand, le 1er mai est l’occasion pour nous toutes et tous de rappeler notre engagement. Celui de militant·e·s proches du terrain, engagés dans les réalités de la jeunesse, des familles et des travailleurs·euses. L’occasion aussi de porter une vision d’avenir qui place la justice sociale, l’égalité et la dignité humaine au cœur de l’action politique. Face à un monde du travail qui « s’uberise...
Yoann Bodrito, rédacteur en chef du Peuple.VS
Extrait du dernier numéro

UDC et CEDH : une dérive autoritaire et fasciste
Contexte politique : Durant la session de mai 2024 du conseil national, un élu de l’Union démocratique du centre (UDC) valaisan, Michael Graber, dépose une motion devant le parlement. Celle-ci enjoint le Conseil fédéral à dénoncer l’adhésion de la Suisse à la CEDH, en réaction à l’arrêt des « aînées du climat » » rendu par la Cour européenne des droits de l’homme (CourEDH), condamnant la Suisse en raison de sa politique climatique insuffisante. Si l’arrêt est pertinent concernant les choix pris par la Confédération au regard des accords internationaux qu’elle avait passés, c’est bien la réaction de l’UDC qui, tout en cristallisant sa position vis-à-vis des instances judiciaires internationales, doit être mise en lumière. Depuis son entrée en vigueur pour l’Etat helvète en 1974, la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) a contribué à garantir le respect des droits fondamentaux de toutes les personnes présentes sur le territoire suisse. Cette convention et ses protocoles...
Le journal Le PeupleVS et sa rédaction sont indépendants du Parti Socialiste du Valais Romand. Le PeupleVS est produit par une rédaction composée de militant⋅e⋅s. La rédaction est ouverte à chaque membre ou sympathisant⋅e du PSVr. Nous accueillons volontiers vos textes à l’adresse: redaction@le-peuplevs.ch (max. 1700 caractères).